Faire faillite vous offre la possibilité de faire table rase de vos dettes et de repartir sur de nouvelles bases. Les étapes d’une faillite incluent la déclaration, la saisie des biens, et la libération des dettes, et elles peuvent avoir des impacts significatifs sur votre vie financière.
Cependant, les conséquences d’une faillite peuvent affecter divers aspects de votre vie financière, comme l’impact sur les conjoints et la procédure de libération des dettes.
Le processus de faillite personnelle peut faire cesser les poursuites judiciaires à votre encontre, et il empêche également le harcèlement de vos créanciers pour le recouvrement de vos dettes.
Toutefois, gardez en tête que la faillite est une procédure légale. De fait, votre comportement avant la déclaration est passé au peigne fin pour que l’on puisse voir si vous êtes digne d’une libération de dettes ou non. Par conséquent, il existe certaines choses et erreurs que vous devez éviter avant de faire faillite.
Parmi ces erreurs, quelques-unes peuvent être perçues comme des infractions à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité et peuvent compromettre votre capacité à obtenir votre libération de la faillite. D’autres ne sont tout simplement pas une bonne idée sur le plan financier.
Parallèlement, si la faillite personnelle est une solution que vous envisagez pour vous sortir de vos dettes, vous pouvez observer une série de mesures spécifiques avant de déclarer faillite afin de faciliter le processus de faillite et de vous libérer de vos dettes.
Dans la seconde section de cet article, vous trouverez quelques conseils utiles pour vous aider dans cette démarche de faillite personnelle.
Mais d’abord qu’est-ce que la faillite personnelle ?
Qu’est-ce que la faillite personnelle ?
La faillite personnelle est un processus régi par la Loi sur la faillite et l’insolvabilité qui permet aux individus de mettre fin à leurs problèmes d’endettement en une courte période de temps. Elle permet de se libérer d’une grande partie de ses dettes par la remise de certains biens. Il existe deux types de faillites : volontaire et forcée. La faillite volontaire survient lorsque l’on prend soi-même la décision de faire faillite, tandis que la faillite forcée survient lorsque les créanciers obligent à faire faillite.
Les erreurs à éviter avant de faire faillite
Ne faites pas de dépenses folles sur vos cartes de crédit avant votre faillite personnelle
L’administrateur de votre procédure de faillite (votre syndic autorisé en insolvabilité) conduit une analyse profonde de votre situation financière, notamment sur votre cote de crédit. Les dépenses excessives peuvent également affecter négativement votre dossier de crédit, car elles sont prises en compte lors de l’évaluation de votre solvabilité.
Vos créanciers également font pareil lorsqu’ils reçoivent les informations de votre dossier de faillite personnelle. Dans le cadre de cette évaluation, il vous interroge sur l’utilisation de votre carte de crédit au cours des mois précédants. Si vous avez utilisé votre carte dans le cadre habituel, pour faire des courses par exemple, cela ne devrait pas poser de problème.
En revanche, si vous videz vos cartes de crédit pour des achats inhabituels juste avant le dépôt de votre demande de faillite personnelle, cela peut paraître suspect et éveiller des doutes et suspicions.
Ainsi, si vous effectuez des transactions excessives et inhabituelles comme des meubles, un voyage par exemple, un créancier pourrait s’opposer à votre libération ou même prendre des procédures afin de faire reconnaître la dette comme étant révisable voire frauduleuse et par conséquent, non libérable par la faillite.
Ces transactions excessives peuvent causer des problèmes financiers et éveiller des suspicions avant de déclarer faillite.
Ne souscrivez pas de nouveaux prêts avant de déposer votre demande
Vous pouvez facilement tomber sur des personnes insolvables qui songent à octroyer un nouveau prêt pour vous maintenir la tête hors de l’eau. Contracter un emprunt en ayant un revenu excédentaire peut être perçu comme une fraude. Mais, sachez que votre syndic doit vous questionner sur d’éventuelles demandes et obtentions de prêt, juste avant votre demande de faillite.
Contracter des dettes que vous savez ne pas pouvoir rembourser ou dont vous savez qu’il sera annulé par votre faillite pourrait être perçu comme une fraude. Or, comme le veut la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, la faillite ne vous libère pas des dettes contractées frauduleusement.
Donc, avant de faire faillite il faut penser comment le créancier pourrait se sentir lésé.
Ne remboursez pas un créancier au détriment d’un autre par préférence
Vous pouvez vous retrouver dans un scénario dans lequel vous devez de l’argent à un de vos amis ou un membre de votre famille. Par obligation morale, vous pouvez être tenté de rembourser ces dettes avant de déclarer faillite.
Ne le faites surtout pas. Vous devez éviter de payer les créanciers de manière sélective. Même en cas de faillite, les obligations de pension alimentaire doivent être respectées et les arrérages remboursés.
Cet acte de payer un créditeur au détriment d’un autre est plus communément appelé paiement préférentiel. Si vous avez eu recours à ce type de paiement, vos créanciers peuvent créer les conditions pour poursuivre et récupérer l’argent auprès des bénéficiaires afin que les dettes puissent être distribués de manière équitable entre tous vos créanciers.
Habituellement, vous pouvez être interrogé sur d’éventuels paiements additionnels ou entiers à vos créanciers ordinaires au cours des trois mois précédant le dépôt de faillite.
Toutefois, la durée est flexible, car vos créanciers peuvent remonter jusqu’à 1 an en arrière dans l’optique de dénicher d’éventuels paiements préférentiels envers des personnes liées.
Ne dissimulez pas vos actifs, vos revenus ou vos dettes
N’oubliez pas une chose essentielle : la faillite est une procédure légale. Par conséquent, vous êtes tenu de fournir des renseignements financiers précis à votre syndic de faillite personnelle. D’ailleurs, vous signez un document de faillite appelé bilan.
Le bilan n’est qu’une liste de vos biens, de vos revenus et dépenses mensuels, et de vos créanciers. Vous apposez votre signature sur ce document sous serment, sous peine de parjure si vous donnez de fausses informations. Ensuite, le document est envoyé à vos créanciers et soumis au tribunal des faillites.
Si vous fournissez des informations erronées ou camouflez vos biens, vous enfreignez le Code criminel et la Loi sur la faillite et l’insolvabilité. Votre processus de faillite peut en pâtir et sous certaines conditions vous pouvez même connaître une condamnation criminelle et éventuellement une peine d’emprisonnement pour fraude.
Gardez une chose en tête !
Presque toute somme que vous recevez durant votre faillite est incluse dans vos actifs. Par conséquent, il vous appartient de dévoiler tout revenu éventuel dont vous pouvez disposer durant votre faillite. Qu’il s’agisse d’un remboursement d’impôt, d’une prime au travail, ou d’un héritage, il faut tous les dévoiler pendant la faillite.
En revanche, ce n’est pas le cas pour d’autres solutions à l’endettement autre que la faillite, notamment la proposition. En effet, durant une proposition vos revenus futurs vous reviennent de droit. Cela fait partie des bienfaits qui accompagnent la proposition de consommateur.
Ne vendez pas ou ne transférez pas vos biens de manière frauduleuse
Le principe de la faillite est la renonciation à certains de vos biens en échange de l’acquittement de vos dettes. Il est crucial de suivre les étapes légales pour céder vos biens avant de déclarer faillite. Par conséquent, il est peu judicieux de vous engager dans des actions de dissimulation ou de transfert de vos biens à un tiers.
À ce propos, vous êtes tenu d’informer votre syndic sur la vente, le transfert ou la cession de vos biens au cours des cinq dernières années, avant la faillite. Sont inclus la vente ou le transfert de vos biens suivants :
- Vos biens immobiliers ;
- Votre véhicule ;
- Vos encaissements REER ;
- Votre assurance-vie ;
- Vos actions et obligations.
En cas de cession ou de transfert de biens afin de les dissimuler à vos créanciers, vous pourriez vous voir refuser une libération et peut-être même faire l’objet de sanctions pénales.
Toutefois, sous certaines conditions, vous pouvez céder certains de vos biens avant de déposer une demande de faillite. Par exemple, si vous avez besoin de fonds pour couvrir vos dépenses essentielles (à condition que vous sachiez faire la différence entre besoin et désir) :
- Nourriture ;
- Logement ;
- Services publics.
Dans ce deuxième cas de figure, vous devez être en mesure de justifier l’intégralité de vos transactions en fournissant des documents justificatifs si nécessaire.
Un des avantages dont vous pourriez bénéficier en optant pour une entente légale avec vos créanciers est le fait d’user de la valeur de vos biens pour soumettre une proposition de consommateur à vos créanciers selon vos limites budgétaires tout en conservant vos biens pour votre avenir.
Sans oublier que les sommes et biens détenus pour votre retraite devraient être conservés pour sécuriser une qualité de vie minimale les jours où vous n’aurez plus la capacité de générer de nouveaux revenus.
Ne négligez pas les recouvrements de vos créanciers garantis
Si vous avez choisi la faillite comme solution, vous vous retrouvez protégé contre le harcèlement et les saisies de vos créanciers. Toutefois, cette protection est perméable à vos créanciers garantis.
En effet, si vous accusez des retards de paiements, ils peuvent prendre les recours nécessaires afin de reprendre le bien donné en garanti qu’il s’agisse de votre maison ou de votre véhicule.
Cependant, si vous déclarez faillite, vous pourrez améliorer la disponibilité de votre argent liquide. Ainsi, ça vous permettra d’honorer vos paiements sur votre hypothèque ou votre prêt automobile pour éviter ce genre d’actions de saisie.
Sachez aussi que l’Agence du Revenu du Canada et Revenu Québec, si vous accusez des retards de remboursements, ont le pouvoir de saisir de votre salaire, geler vos comptes bancaires, ou apposer un privilège sur votre propriété sans avoir à passer par un tribunal.
Toutefois, en déclarant faillite, vous ferez cesser toute saisie sur vos revenus ou toute action judiciaire. En revanche, la faillite ne pourrait permettre de révoquer un privilège déjà inscrit.
En gros, voici le conseil que je partage avec vous !
Si vous êtes certain que vous allez déclarer faillite, vous devez rapidement planifier une rencontre gratuite avec un créateur ou une créatrice de santé financière du Groupe Leblanc afin de disposer du meilleur accompagnement le plus tôt possible pour votre démarche de faillite.
Quelles sont les conséquences d’une infraction à la Loi sur la faillite et l’insolvabilité ?
Le fait de dissimuler certaines informations avant votre déclaration de faillite a de fortes chances de vous rattraper plus tard avec des conséquences plus lourdes et néfastes.
Pour une première faillite, la durée est généralement de 9 mois, et les coûts associés ainsi que les paiements mensuels peuvent varier en fonction de votre situation financière.
Votre syndic de faillite étudie de près votre situation financière avant et pendant votre faillite. Aussi, le Bureau du surintendant des faillites peut, en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, vous intérogger sur votre comportement avant la faillite.
Avec tout ce réseau de surveillance, vous voyez que ce n’est pas une bonne idée de tenter de dissimuler vos informations avant et pendant une faillite.
Si vous enfreignez les textes de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité, vous risquez de subir la sanction la plus commune, pas de libération automatique. Aussi, vous pourrez être amené à vous présenter devant le régistraire au tribunal qui pourra vous sanctionner par le biais d’une des actions suivantes :
- Vous accorder une libération conditionnelle vous obligeant à payer davantage ;
- Reporter votre libération de faillite;
- Refuser entièrement votre libération.
En outre, si les circonstances sont assez graves, vous risquez d’encourir une sanction pénale, y compris l’emprisonnement.
Les frais et les délais de la faillite
Les frais et les délais de la faillite varient selon la situation individuelle. Le coût d’une faillite dépend de trois facteurs : s’il s’agit de votre première faillite, si vous avez un revenu excédentaire, et si vous possédez des actifs. Si vous avez une première faillite, vous aurez à effectuer des paiements mensuels pour la durée de la faillite.
Si vous avez une deuxième faillite, le paiement mensuel sera de 125$ par mois pendant 24 mois en l’absence d’un revenu excédentaire. L’existence d’un revenu excédentaire peut prolonger votre faillite de 12 mois supplémentaires. Le paiement convenu pour le rachat d’actif s’ajoutera aux paiements mensuels que vous aurez à effectuer et augmentera d’autant le coût de la faillite.
Les alternatives à la faillite
Il existe plusieurs alternatives à la faillite, notamment la négociation avec les créanciers pour rembourser les dettes, la consolidation de dettes pour regrouper les dettes et les rembourser avec un seul prêt, et le dépôt volontaire pour cesser le harcèlement des créanciers. Il est important de consulter un syndic autorisé en insolvabilité pour déterminer la meilleure solution pour votre situation.
Les conséquences de la faillite sur la vie personnelle et professionnelle
La faillite peut avoir des conséquences importantes sur la vie personnelle et professionnelle. Elle peut affecter votre cote de crédit, votre capacité à obtenir des prêts ou des cartes de crédit, et même votre emploi. Cependant, la faillite peut également vous permettre de prendre un nouveau départ et de reprendre le contrôle de votre vie financière. Il est important de considérer soigneusement les conséquences de la faillite avant de prendre une décision.
À présent, voyons ce que vous pouvez faire avant la faillite afin que vous puissiez vous remettre en selle rapidement et pour que le processus de faillite se déroule sans trop de mal.
Il est crucial de bien comprendre votre situation financière avant de déclarer faillite. Déjà vous pouvez vous assurer de connaître les réponses aux questions fréquentes sur cette solution.
Faites appel à un syndic autorisé en insolvabilité
Assurez-vous de dénicher un syndic autorisé en insolvabilité de bonne réputation pour vous guider dans votre faillite. Je vous donne une astuce pour savoir comment le trouver : le syndic de bonne réputation vous offre – tout comme chez Groupe Leblanc syndic – une consultation gratuite pour analyser votre situation financière et surtout vous facture.
Que retenir ?
En gros, une seule chose est à retenir. Soyez aussi transparent qu’une vitre qui vient d’être nettoyée avec le meilleur nettoyant. Ça vous permettra de ne pas prendre le risque d’encourir des sanctions plus lourdes.
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