Fonds d’urgence ou remboursement de la carte de crédit, quel est le meilleur choix ?
Approximativement, un Canadien sur trois ne paie pas la totalité du solde mensuel de sa carte de crédit. Aussi, seuls 2/3 des Canadiens disposent d’un fonds d’urgence suffisant pour couvrir leurs dépenses sur 3 mois. Cela signifie donc qu’environ 30 % des Canadiens n’ont pas assez d’épargne pour faire face aux dépenses d’urgence.
D’ailleurs, le manque de fonds d’urgence s’est nettement illustré durant cette pandémie de COVID-19 qui a vu plus de 2 millions de Canadiens sombrer dans le chômage tout en essayant de trouver une solution à cette cessation de travail.
Avec autant de Canadiens vivant au jour le jour, il est primordial d’accorder une réflexion poussée sur la nécessité du fonds d’urgence.
Mais concernant ceux qui sont endettés, qu’est-ce qui doit précéder : épargner de l’argent dans votre fonds d’urgence ou rembourser les dettes de votre carte de crédit ? Est-il acceptable d’utiliser des cartes ou lignes de crédit pour ceux qui ne disposent pas d’épargne ?
La vérité est que la réponse n’est pas aussi tranchée que le prétendent de nombreux experts financiers. Comme toute chose, il est important de trouver un juste milieu entre les deux.
Sans plus tarder, découvrez comment trouver cet équilibre.
Bien comprendre ce qu’est un fonds d’urgence
OK, pas besoin d’un doctorat pour connaître la raison pour laquelle on a besoin d’un fonds d’urgence. À ce propos, les experts financiers préconisent de prévoir un minimum de 3 à 6 mois de frais de subsistances qui serviront en cas de perte d’emploi ou de maladie soudaine.
Cette idée est fantastique théoriquement parlant, n’est-ce pas ? Mais qu’en est-il de la pratique ?
Ne vous leurrez pas, il faut beaucoup d’épargne pour avoir autant d’argent disponible en liquidités. Ainsi, pour quelqu’un qui est endetté jusqu’au cou, s’adonner à cette activité financière relève de l’utopie.
Pourquoi est-il plus facile de choisir le paiement de la dette ?
Les dettes à intérêts élevés comme celles des cartes de crédit sont létales. Effectivement, avec un taux d’intérêt annuel de 19 à 21 %, vous payez environ 200 $ d’intérêts pour chaque 1 000 $ de solde. Par conséquent, le coût d’une dette de cartes de crédit de 15 000 $ tournera aux alentours de 3 000 $.
En matière de remboursement, cela représentera environ 250 $/mois durant la première année et 17 000 $ au cours des 26 années qui suivent. Il est important de noter que cette échéance de remboursement ne se base que sur le règlement du paiement minimum. Vous voyez donc toute l’importance de disposer d’ un outil ou d’une calculatrice qui vous permettra facilement d’être informé sur le coût total de vos dettes en prenant en compte les délais de remboursement et les intérêts.
Imaginez un individu ayant une dette similaire et qui dépense mensuellement 3 000 $ pour le logement, l’épicerie, le transport, la garde des enfants et autres. En gros, vous demandez à cette personne de mettre de côté près de 10 % de ses dépenses mensuelles afin de seulement payer les intérêts de cette dette, sans même rembourser une partie du capital.
L’intellect de l’être humain ne pourrait cautionner ce genre d’action. Qui plus est, surtout quand on sait que le taux d’intérêt pour un compte d’épargne est nul ou très proche de zéro.
Le choix entre déposer de l’argent dans un compte à taux d’intérêt presque nul et débarrasser ses épaules d’un lourd fardeau de 250 $ se fait donc rapidement. Et cela est vrai même pour ceux qui disposent des liquidités nécessaires. Or, ce n’est pas un secret de polichinelle, pour la majorité des Canadiens, ce n’est pas le cas.
Ce qu’il faut éviter à tout prix pour vos dépenses urgentes
Nous rencontrons quotidiennement des individus ne pouvant se projeter de façon sereine dans le futur. Ces derniers vivent donc de paie en paie et la moindre dépense imprévue devient ipso facto une urgence financière.
Par exemple, des tracas financiers quotidiens tels que la réparation d’une voiture ou le changement de pneus se transforment en un véritable fardeau financier.
Je vais vous partager un secret.
La pire des solutions pour régler cet imprévu est de porter votre choix vers un prêt sur salaire ou un prêt à taux d’intérêt élevé. Or, c’est ce qui arrive inéluctablement lorsque vous ne disposez pas d’un fonds d’urgence et que vous avez déjà atteint le plafond de vos cartes de crédit.
Fort malheureusement, de nombreux Canadiens se tournent vers cette mauvaise solution. C’est la raison pour laquelle près de 40 % des débiteurs insolvables possèdent au moins un prêt sur salaire. Or, acquérir des créances pour couvrir les besoins est le signe manifestant l’imminence de la faillite.
Vous l’aurez donc compris, vous pouvez éviter cette spirale d’endettement en disposant d’un petit coussin de sécurité à la banque.
Comment progressivement se libérer de la dette tout en épargnant ?
Même si vous êtes criblés de dettes, nous vous suggérons de mettre de côté rapidement 500 $ à 1 500 $ afin de couvrir les petites dépenses vitales qui arriveront tôt ou tard. Par exemple, si votre voiture est assez vieille, vous savez qu’à un moment ou un autre vous allez rendre visite au mécanicien.
Attention tout de même ! Il est important de faire la distinction entre un fonds de prévoyance et un fonds d’urgence.
Un petit fonds de prévoyance est un filet de sécurité financière que vous utilisez pour les petites dépenses soudaines. Ainsi, grâce à ce fonds, vous pouvez mieux gérer vos factures, même en cas de crise financière. Il vous permet également d’éviter de vous endetter davantage.
En revanche, un fonds d’urgence concerne plutôt le remplacement des revenus ou une catastrophe financière majeure comme l’incendie de votre maison.
Oui, nous savons que vous pourriez économiser 200 $ d’intérêt cette année en payant la dette de votre carte de crédit plutôt que de placer 1 000 $ sur un compte d’épargne à taux nul. Mais comprenez bien que nous essayons de vous aider à éviter une dette toxique tels un prêt privé sur salaire à 200 % ou un prêt échelonné. Vous avez bien lu, il s’agit bien de 200 %. Des financiers aux pratiques douteuses profitent des situations de crise pour prêter à des taux minimums de 150 %.
Et il y a encore mieux.
Vous êtes-vous retrouvés dans cette situation où n’avez même plus la marge disponible sur votre carte de crédit pour payer la réparation de votre véhicule, ou pire, payer votre épicerie ? Rien de plus stressant n’est-ce pas ?
Un autre avantage de posséder un fonds d’urgence est de pouvoir vous reposer sur vos lauriers. En effet, vous n’aurez plus à vous soucier du règlement de la facture imprévue et vous vous débarrasserez de la dette de votre carte de crédit.
Pour terminer, il est primordial que vous vous atteliez à rembourser plus que le montant minimum dû sur vos factures de carte de crédit. De ce fait, cela vous permettra de diminuer vos paiements d’intérêts composés. En fait, vous resterez pendant très longtemps enchaîné à la dette de votre carte de crédit si vous continuez à ne payer que le minimum.
Comment pouvez-vous approvisionner votre fonds d’urgence ou de prévoyance ?
- Chaque semaine, mettez de côté seulement 20 $, vous disposerez de 1 000 $ en 1 année ;
- Mettez en place un système de prélèvement d’épargne automatisé afin que ce montant n’atteigne même pas votre compte courant ;
- Prenez une paie que vous mettriez de côté si vous êtes payé toutes les deux semaines et que vous touchez trois chèques de paie par mois ;
- Mettez une partie d’un remboursement d’impôt de côté et utilisez le reste pour rembourser vos dettes.
- Organisez une vente de garage. Nous avons tous des tas de choses qui ne nous servent à rien. Vendez ce dont vous n’avez plus besoin.
Une fois que vous avez assez d’argent dans votre caisse noire, utilisez la méthode de l’avalanche pour régulariser vos dettes.
Pour ce faire, concentrez-vous sur le remboursement de toutes les dettes à taux d’intérêt élevé. Ainsi, une fois que vous avez remboursé vos dettes (cartes de crédit, prêts sur salaire et prêts à tempérament), vous pouvez commencer à constituer un fonds d’épargne d’urgence plus important.
Est-ce une bonne idée d’utiliser les cartes de crédit comme fonds d’urgence ?
À moins que votre vie ne soit totalement bouleversée, il est judicieux de ne pas substituer une ligne ou une dette de carte de crédit à une épargne d’urgence. En effet, derrière la commodité des cartes de crédit se cache toute une multitude de dangers.
D’abord, il y a le coût exorbitant des intérêts composés. Effectivement, le report de vos crédits sur le mois suivant entraîne une hausse des intérêts à payer.
Ensuite, l’une des erreurs les plus graves à commettre avec votre carte de crédit est de la considérer comme un distributeur automatique gratuit de billets. Ce faisant, à la longue vous associerez votre carte de crédit à une source intarissable de fonds. À partir de là, vous sombrez dans le cercle vicieux de la dette qui va en augmentant.
Néanmoins, en cas de problèmes d’extrême urgence, vous serez amenés à utiliser une ligne de crédit comme solution. Toutefois, il est primordial que vous vous assuriez de pouvoir rembourser la totalité du montant avant l’application des intérêts. En d’autres termes, avant que débute le prochain cycle de facturation.
Vous avez certainement entendu çà et là des experts dire que si vous avez des biens, vous pouvez utiliser une ligne de crédit sur la valeur de votre domicile comme fonds d’urgence. Nous vous le déconseillons fortement.
La raison ?
Elle est toute simple. Un fonds d’urgence a pour but de vous permettre de survivre lorsque vous perdez votre source de revenus. Vu qu’ il est déjà assez difficile de faire face aux paiements hypothécaires, si vous vous endettez pour payer vos frais de subsistances, vous êtes en chute libre financière.
Et une fois que vous aurez repris le travail, vous vous retrouverez avec une dette plus élevée.
Que retenir ?
Le choix entre payer sa dette ou renflouer son fonds d’urgence n’est pas aussi aisé que cela parait. Vous vous devez donc de trouver un équilibre, entre les 2, qui protège votre futur financier.
Ainsi, si vous vous retrouvez en face de ce dilemme cornélien, nous vous recommandons de respecter quelques habitudes financières de désendettement dont les plus importantes sont les suivantes :
- Mettez sur pied un fonds de prévoyance pour vos frais imprévus de subsistance. Vous pouvez viser entre 500 et 1 500 dollars tout en vous assurant de payer le solde minimum sur toutes vos dettes ;
- Ensuite, utilisez l’excédent de liquidités afin de rembourser vos dettes à taux d’intérêt élevé ;
- Constituez un fond d’urgence en cas d’éventuelles situations catastrophiques entraînant une perte de revenus ;
- Une fois que vous disposerez de 3 à 6 mois de liquidités, vous pouvez à présent régler les dettes de consommation tel que votre prêt automobile ;
- Après cela, épargnez davantage, régularisez votre emprunt hypothécaire et lancez-vous dans le monde de l’investissement.
Retenez que chaque situation est unique. En d’autres termes, la somme que vous pourrez épargner et le temps qu’il vous faudra dépendront de votre situation personnelle. Si vous voulez éviter de vous enfoncer dans la dette, vous aurez besoin d’un plan tourné sur la réduction de vos dettes et la planification d’une éventuelle situation financière chaotique.
Si vous ne vous sentez pas d’attaque afin de mettre en place un tel plan tout seul, vous pouvez vous tourner vers nos spécialistes qui seront heureux d’ôter de votre vie ce stress chronique afin que vous ayez une existence apaisée.
J’avais un assurance pour mes cartes de crédits en cas ou je suis en arrêt de travail cause problème de santé je la payais cette assurance ils ont décidé de refuser ma demande j’étais sans revenu car c’est toujours long quand tu es en maladie. Plus de revenus, pas l’argent pour payer mes cartes de crédits la compagnie de cartes à envoyer mon dossier à une agence de recouvrement une note négative dossier de crédit pour combler le tout pas capable de me louer un logement cause note négative à mn crédit on prend un assurance pour éviter tout ça
Bonjour,
Je suis désolé d’apprendre la situation difficile que vous traversez. Il est vraiment frustrant de payer pour une assurance qui refuse ensuite de couvrir les coûts lorsque vous en avez le plus besoin, surtout pendant une période aussi stressante que celle d’un arrêt de travail pour raisons de santé.
Que faire dans une telle situation ?
1. Examiner les clauses du contrat d’assurance :
– Assurez-vous d’avoir bien compris les termes de votre assurance. Il peut être utile de relire le contrat pour vérifier les exclusions et les conditions de couverture.
2. Contacter l’assureur :
– Écrivez à votre compagnie d’assurance pour demander une explication détaillée du refus. Assurez-vous de conserver toutes les communications écrites.
– Si nécessaire, vous pouvez également faire appel de la décision.
3. Considérer les alternatives pour la gestion de la dette :
– Proposition de consommateur : C’est une solution légale permettant de réduire vos dettes et de faire des paiements mensuels raisonnables. Une proposition de consommateur peut être une option à envisager.
– Faillite personnelle : Si la dette est trop écrasante, la faillite peut être envisagée. Cela permet de libérer vos dettes et de repartir sur de nouvelles bases.
4. Consulter un syndic autorisé insolvabilité :
– Je vous recommande fortement de consulter un syndic autorisé en insolvabilité, tel que Groupe Leblanc Syndic Inc. Une consultation gratuite peut vous donner une vue d’ensemble de vos options et des meilleures démarches à suivre selon votre situation particulière. Les syndics peuvent vous aider à comprendre les différentes options disponibles et à choisir celle qui correspond le mieux à vos besoins.
Nous sommes là pour vous aider
Chez Groupe Leblanc Syndic Inc., nous comprenons à quel point cette période peut être stressante et nous sommes là pour vous offrir notre aide. Nous proposons des consultations gratuites pour évaluer votre situation et vous conseiller sur les meilleures actions à entreprendre.
N’hésitez pas à nous contacter pour fixer un rendez-vous. Nous serons ravis de vous accompagner dans ce processus et de trouver une solution adaptée à votre situation.
Avec empathie et soutien,